Je me suis installée sur cette petite ferme de 4 ha, proche de La Réole en Gironde, à la fin 2004. Avec mon compagnon et un bébé en route. Le lieu était à l'abandon depuis une quinzaine d'années, et il fallait tout mettre en place pour mon projet "Escargots". Abandonnée voulait aussi dire pour moi "préservée".
L'objectif initial était de vivre dans un endroit agréable et sain, d'un nouveau métier, de façon simple, et de produire une partie de notre nourriture.
2005. Arrivée de Qachou notre premier âne et de Mère-Grand la brebis.
2006. Élevage de quelques moutons. Premiers essais d'élevage des escargots. Après une formation en 2002 à Besançon, j'avais les bases pour choisir le type d'élevage. Je choisi donc d'élever des Petits Gris (espèce endémique) avec un système ayant le moins d'impact sur le terrain et nécessitant peu d'investissement. Premier parc 100m2 : 30 000 escargots.
2007. Arrivée de Papareille, l'ânesse. J'améliore le système des parcs et j'agrandis. J'apprends la soudure, et des tas d'autres choses, je m'installe pour de vrai.
2008. Arrivée de Caramelle, la vache, à un mois, nourrie au biberon de 5 litres. Toujours des améliorations et un petit agrandissement des parcs à escargots. Je mets au point mes techniques de nettoyage, mes recettes, je fais mes premiers marchés nocturnes avec enthousiasme.
2009. Je peaufine le même système, tout en l'améliorant. Les clients sont là mais le rendement non. Il y a toujours des données climatiques ou des prédateurs qui freinent le développement. L'atelier escargot n'est toujours pas rentable, il coûte plus qu'il ne rapporte.
2010. Finalement, avec cette progression lente, j'arrive à 200 000 escargots, sur 750m2. Le rendement n'est toujours pas là. Essais de potager partagé. Premier poulailler de quelques poules pondeuses pour compenser le défaut de rentabilité des escargots.
L'objectif initial était de vivre dans un endroit agréable et sain, d'un nouveau métier, de façon simple, et de produire une partie de notre nourriture.
2005. Arrivée de Qachou notre premier âne et de Mère-Grand la brebis.
2006. Élevage de quelques moutons. Premiers essais d'élevage des escargots. Après une formation en 2002 à Besançon, j'avais les bases pour choisir le type d'élevage. Je choisi donc d'élever des Petits Gris (espèce endémique) avec un système ayant le moins d'impact sur le terrain et nécessitant peu d'investissement. Premier parc 100m2 : 30 000 escargots.
2007. Arrivée de Papareille, l'ânesse. J'améliore le système des parcs et j'agrandis. J'apprends la soudure, et des tas d'autres choses, je m'installe pour de vrai.
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| Caramelle petite |
2009. Je peaufine le même système, tout en l'améliorant. Les clients sont là mais le rendement non. Il y a toujours des données climatiques ou des prédateurs qui freinent le développement. L'atelier escargot n'est toujours pas rentable, il coûte plus qu'il ne rapporte.
2010. Finalement, avec cette progression lente, j'arrive à 200 000 escargots, sur 750m2. Le rendement n'est toujours pas là. Essais de potager partagé. Premier poulailler de quelques poules pondeuses pour compenser le défaut de rentabilité des escargots.
2011. Premier veau de Caramelle et premiers fromages pour notre consommation. Construction d'un deuxième poulailler. La sécheresse du printemps m'impose de faire un bilan négatif de mon élevage d'escargots. Ma production n'est pas rentable de cette façon, le temps de travail en été pour la vente et la cuisine est tel que la production en pâti. Donc pas de temps non plus en été pour faire un potager, ou passer du temps en famille.
2012. Phase nécessaire de réflexion. Dernière saison d'escargots. Expériences d'outils permaculturels.
2013. Fini les escargots. Toujours les poules pondeuses, et recherche d'une autre production professionnelle. Plus grande production de notre nourriture (serre, potager, conserves) et mise en place très progressive du design en permaculture de notre ferme.
2014-2015. L'élevage des poules pondeuses continue, vente des oeufs au marché. Développement de la clientèle et de mon intégration locale. Je suis concentrée sur la production de notre nourriture : lait, fromages, yaourt, pain, légumes, pas de revenu personnel.
2016-2017. Difficultés familiales + difficultés à la ferme, je trouve un emploi à l'extérieur. je continue la production d'oeufs et le marché du samedi.
2018. Le cumul des 2 activités est trop dur. J'arrète l'élevage de poules. Je réussi à racheter ma ferme.
2019. Fin de mon emploi salarié. Je reprends la ferme ! Yeehaaa ! Tout est en friche, délaissé, abimé. Il faut tout reprendre à zéro. Labellisation bio.
