vendredi 18 mai 2012

Lasagnes du jardin 01

Toujours préoccupée de diminuer et faciliter le travail au jardin, j'ai fait une nouvelle expérience de technique de jardinage : les "lasagna beds" ou jardin "en lasagnes".
Le principe est d'empiler sur un sol non préparé, diverses matières organiques pour former une butte ou plate bande surélevée et très fertile.
J'ai fait au plus simple avec ce que j'avais sous la main.
Un lit de cartons

Une bonne épaisseur de fumier, quelques branchages

Une couche de paille, bien épaisse

Et finalement un dernier étage de compost bien mur récupéré à la déchetterie.

Terreau dans lequel j'ai planté, avec une étonnante facilité, sur le plat de la butte, des tomates, aubergines et poivrons.

Le sol recréé est très riche et ne convient pas au semis, seulement aux plants déjà formés. Sauf peut être aux cucurbitacées qui apprécient le compost. J'y ai donc semé melons et courgettes sur les bords de la butte, pour utiliser aussi la surface verticale.
Finalement, un peu de paillage ou mulch pour éviter le dessèchement et le croutage de la surface.

Avantages :
- Pas de travail du sol.
- Système pouvant être installé sur un sol pauvre
- Extrêmement fertile - Hyperproductif
- Augmentation de la surface (côtés cultivables), idéal pour petits jardins
- Pas de désherbage
- Récup de matériaux, coût nul
- Nettoyage de la surface utilisée, pour les années suivantes 

A suivre 

lundi 14 mai 2012

Veau doux

La vache Caramelle a enfin fait son veau.
Cela faisait une petite semaine que je la surveillais, mamelles énormes, comportement différent, grosse fatigue. Elle nous a bien fait attendre. Et je me suis levée de nombreuses fois la nuit pour aller la voir.
Mais le voici le veau de l'année, un mâle (il parait que ceux qui trainent sont plutôt des mâles) avec de belles lunettes de Normande. Caramelle s'en est occupée tout de suite, bien mieux que pour le premier. Elle a fait ça toute seule, dehors dans l'herbe, en à peine une heure, sans aucune intervention de ma part. Tout le monde est soulagé, et je vais pouvoir passer de meilleures nuits.
Bientôt du bon lait, des desserts, du fromage...


lundi 7 mai 2012

Journée de merde

      Élever des poules, une vache, des ânes, ce n'est pas seulement ramasser les œufs, tirer le lait, donner des graines ou du foin, faire des balades.
Ça, c'est le côté sympa, agréable.
Mais il y a aussi une partie du travail dont on ne parle pas dans la Petite maison dans la prairie, ni dans Aglaë et Sidonie :

la merde !

A t'on jamais vu Charles Ingalls retourner un tas de fumier ?

On considère dans les milieux autorisés, qu'une vache produit entre 10 et 15T de  bouse par an.

Si j'ajoute la quantité de crottin produite par les 2 ânes, soit 5 à 8T, j'obtiens entre 15 et 23T de fumier produit.
J'en enlève la moitié car mes bêtes vivent dehors, et qu'elles ne font donc pas tout dans leur abri (surtout les ânes qui sont bieeeeeeennn plus propre qu'une vache), j'arrive quand même à 8 ou 12T.
J'ajoute les 2 à 3T de fientes produites par les poules.

Résultat : 10 à 15 Tonnes de fumier produit sur la ferme chaque année.

Considérons que ce fumier humide a le temps de sécher un peu avant que je le ramasse et on obtient au bas mot, 6 à 10T de fumier à sortir de l'abri des animaux et du poulailler.
Si on fait ça 3 fois par an, on remue donc 2 à 3,333T de fumier chaque fois.


Et cette chaque fois, ké lapelerio :

Journée de merde.